À Goa, une stricte farniente tu observeras

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Nous quittons Mumbaï, chargés comme des ânes, et tout prêts à siroter des cocktails devant notre cahute sur la plage, les pieds dans l’eau et les fesses sur un transat’… Mais d’ici là, un très long trajet nous attend ! Nous laissons notre hôte vers 20h, et attrapons un rickshaw (ou tuk-tuk) pour la gare la plus proche, où un train local nous emmène vers une plus grande gare, pour notre correspondance vers une énorme gare (victoria station) d’où partira notre train de nuit qui nous amène vers le repos tant convoité.

DSC_0444Le train de nuit… n’est franchement pas si mal. Pas le plus propre du monde bien sûr, mais rien d’alarmant. Nous trouvons rapidement notre « compartiment » (regroupement de 6 couchettes : 3 superposées à droite, idem à gauche, aucune porte), attachons nos sac p
our éviter qu’on nous les vole pendant la nuit, et attendons le départ. Vers 23h, le train se met en route. Quelques arrêts plus tard, 4 joyeux fêtards français viennent compléter notre compartiment. Une belle rencontre ! Grands connaisseurs de l’Inde (3 voyages en 7ans), ils nous briffent longuement sur les opdifférentes régions à voir et à éviter. Ils nous conseillent également sur la plage à choisir selon nos envies. Car oui, Goa, contrairement à ce qu’on pense généralement, n’est pas une ville (avis aux professeur FUNDP, les cartes des annexes de nos syllabus d’historiens sont erronées), mais bien un État, alignant plage après plage ; ambiance tantôt fêtarde, tantôt familiale, tantôt reposante. À peine arrivés à la gare souhaitée (dont le nom m’échappe déjà), vers 13h30-14h (deux heures de retard sur l’horaire prévu, bienvenue à la SNCI), nous enchaînons sur un trajet en bus d’une bonne heure (voire 1h30), pendant lequel Scott lie connaissance avec la moitié du bus, pendant que je meurs sous les sacs et la chaleur, au son endiablé de Justin Bieber (yeah!)… Le bus étant chargé de touristes allant pour la plupart au même endroit, il s’approche au plus près de la plage pour nous déposer (au lieu de son arrêt habituel). Une Anglaise (avec laquelle Scott discute depuis un bon moment) nous prends sous son aile et nous aide à trouver un logement, nous indiquant au passage les bons restos pas trop chers. Armés de notre routard, nous partons à la conquête du sundowner, un hôtel en retrait, isolé du reste du monde à marée haute, idéal pour le repos et les roucoulades. Mais après avoir traversé la totalité de la page, toujours sous le poids de nos sac et du soleil de plomb, nous apprenons que leur tarif a au moins doublé depuis l’édition de notre guide… La mort dans l’âme et de la sueur plein le dos, nous revenons sur nos pas. Finalement, nous optons pour une cabane sur pilotis avec petit balcon, moustiquaire et sdb privative, le tout aux couleurs d’une maison de poupées, avec vue sur les vagues. Nous posons enfin nos sac. Il est 16h30.

 

Après ce20140211_152732s 20h de trajet et une bonne douche, nous nous apprêtons de toute nos forces à faire… RIEN ! Assez vite, nous appelons nos proches dans le seul but inavoué de les narguer, leur faisant entendre le bruit de la mer toute proche pendant qu’eux essuient une nouvelle drache à la belge. Comme en camping, c’est le soleil qui nous tire chaque jour de notre sommeil. Vers 13h du matin, on se décide à rallier un peu la civilisation pour combler nos besoins nutritifs. Nous sommes juste au-dessus d’un bar-restaurant, ce qui nous impose une marche épuisante de 3 mètres, que nous étanchons immédiatement par unfresh lime soda, boisson très répandue consistant simplement à mélanger un citron vert pressé dans une eau pétillante, le tout servi tel quel, sucré ou salé. Les menus présentent partout des spécialités indiennes et goannaises, végétarienne ou non, tandori (cuit dans un four appelé le tandoor), mais aussi, étonnamment, des plats chinois, italiens, et même israéliens ! Malgré un ou deux écarts (la carte offre aussi des burgers maison), nous restons généralement dans la cuisine indienne classique, no spicy bien sûr (car la goannaise est particulièrement relevée, Scott peut en témoigner).

 

Après quelq20140216_130107ues surprises, nous nous habituons au système de commande : les plats indiens comportent de la viande ou
du paneer(sorte de cottage cheese ou de tofu), inondés dans une sauce, dans laquelle nagent à l’occasion quelques légumes. Mais les féculents se commandent à part : la carte proposent différents riz (simple, au cumin, au citron, etc.), ainsi que différents naan, sorte de pain en forme de crêpes, coupés en morceaux à la manière d’une pizza, et recouverts de divers ingrédients (notre préférence va clairement aucheese garlic naan). Nous prenons l’habitude d’en commander systématiquement comme entrée…

DSC_0119Après ce repas éreintant, nous passons l’après-midi à lire sur la terrasse du restaurant ou 3m plus haut sur notre balcon, ou bien à barboter quelques dizaines de minutes, à nous balader, tout prêts à dégainer l’appareil photo, ou (poussés par le besoin de renouveler notre stock de PQ) à explorer les trois rues commerçantes situées à 500 mètres.

DSC_0202Trois rues remplies d’échoppes en tout genre allant des vêtements cousus sur mesure, aux thés et épices les plus variés. De temps en temps nous prenons notre courage à deux mains et allons parcourir la ville ou la plage à la recherche d’un autre restaurant. Certains établissements proposent une grande variété de produits de la mer.

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Nous nous laissons tenter par un savoureux thon rouge qui nous regarde du coin de l’oeil. A savoir qu’il faut négocier son prix. Pour le même poisson, le prix peut varier du simple au triple selon les restaurateurs.

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Un jour, notre emportement nous pousse même à planifier une expédition jusqu’à Old Goa, ancienne capitale portugaise de l’État de Goa, en louant un deux-roues (65km de distance). Mais c’était sans compter sur l’emprise de la farniente et du pouvoir de la grasse mat’, qui nous obligent à reporter notre expédition d’un jour de plus. Si la ville s’avéra décevante, la moto douloureuse pour nos tendres postérieurs, et la circulation complètement barge, le jeu en valait tout de même la chandelle : découverte de paysages, traversée de plusieurs villes/villages, vent dans les cheveux, le tout en tenant mon casque trop grand à deux mains sur ma tête. Nous revenons avant la tombée de la nuit, non sans avoir découvert une jolie petite chapelle grâce au geocaching qui nous tient tant à coeur. Sachant que nous regretterons ces jours de délassements intenses, mais ayant rempli pour lors notre quota, nous rendons les clés et quittons Palolem Beach par le bus de nuit. (à suivre)

 

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